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Delphine Grivel

Née à Massy en 1974, elle commence tôt ses études en Conservatoire, en piano puis en tant que chambriste. N’abandonnant pas le piano, mais davantage attirée par une approche plus globale de la musique, elle fait le choix de s’orienter vers la musicologie. Admise à l’Université Paris-IV de Paris-Sorbonne à l’âge de 17 ans, elle y fait tout son parcours, bénéficiant pour chaque discipline de l’enseignement de spécialistes et professeurs émérites, parmi lesquels Serge Gut, Jean-Yves Bosseur, Georgie Durosoir, Nicolas Meeùs.
Diplômée de mentions Bien et Très Bien en histoire de la musique, en analyse, en pratique vocale auprès de Laurence Equilbey et en interprétation instrumentale auprès de Pierre Guillot, Delphine Grivel se dirige en Maîtrise vers une étude élargie de l’art, choisissant de travailler auprès de Michèle Barbe sur le rapprochement des arts. Passionnée, elle poursuit ses recherches à l’école doctorale « Concepts et langages » et soutient sa thèse en octobre 2001, sur Maurice Denis et la musique, devant des spécialistes du peintre et de l’esthétique (Jean-Paul Bouillon, Marie-Pierre Lassus et Michel Guiomar).

Docteur de l’Université Paris-IV de Paris-Sorbonne, Delphine Grivel est chercheuse associée à l’Observatoire Musical Français dirigé par Danièle Pistone dans le groupe « Musique et Arts plastiques » sous la direction de Michèle Barbe. Elle poursuit ses recherches sur le sujet de sa thèse, dont elle devient la spécialiste, et sur l’interférence des arts en général. Elle collabore à certains périodiques comme L’Education musicale ou La Revue musicale de suisse romande, rédige des notes de programme pour le Musée d’Orsay et le Philharmonie du Luxembourg, et participe régulièrement à des journées d’études et colloques, en France et à l’étranger, dont les actes sont publiés (Bärenreiter, PUPS, Zurfluh, L’Harmattan…). En mars 2006, elle obtient à l’Université de Montréal le Prix de la meilleure communication étrangère pour sa participation au colloque « Musique, arts et religion » ; et en mars 2011, elle est invitée à New York au colloque « Rival Sisters : Art and Music at the Birth of Modernism » organisé par Stony Brook University (Manhattan, New York) avec le soutien de l’Ambassade de France.

En octobre 2006, elle produit une série d’émissions Au bonheur des gammes sur France Musique, en miroir à l’exposition consacrée à Maurice Denis au Musée d’Orsay. Et en décembre 2011, est publié aux éditions Symétrie son ouvrage Maurice Denis et la musique, préfacé par François Sabatier (professeur au CNSM de Lyon) avec un avant-propos de Marie-Claire Alain. L’ouvrage, qui reçu l’éloge de nombreuses critiques dans la presse spécialisée dont Connaissance des arts et Diapason, a été récompensé par le Prix des Muses 2012 (Mention du jury) présidé par Claude Samuel.

Depuis plusieurs années, elle intervient dans les musées : au Musée national de Grenoble, aux Musées des Beaux-Arts de Dijon et d’Angers et très régulièrement au Musée Maurice Denis (Saint-Germain-en-Laye). Depuis 2011, elle est invitée au Palais des Beaux-Arts de Lille où elle crée un projet réalisé avec Jean-Marc Leone, « Jeux d’interprètes » : une conférence-concert durant laquelle une approche sensorielle de l’art aide le spectateur à regarder et ressentir le tableau. Les « Jeux d’interprètes » sont, depuis, proposés dans la programmation d’autres musées.
La collaboration avec Jean-Marc Leone se prolonge au travers des œuvres picturales de celui-ci, avec une première collaboration en octobre 2011, lors de l’exposition Au gré des ondes. Depuis lors, elle engage avec l’artiste un projet d’ouvrage et d’expositions temporaires.
La collaboration dans les musées amène Delphine Grivel à participer en 2012 à l’exposition rétrospective de l’œuvre de Georges Lacombe : elle réalise une étude sur l’univers musical du peintre, publiée dans le catalogue d’exposition, et organise pour le Conseil Général des Yvelines la programmation musicale autour de l’exposition.

Passionnée par une musicologie au service des musiciens professionnels et amateurs, elle enseigne en conservatoire la culture musicale et obtient en 2009 dans cette discipline le concours de Professeur d’Enseignement Artistique organisé par la Centre National de la Fonction Publique et Territoriale. Prenant à cœur le rôle des établissements d’enseignement artistique sur le territoire et les enjeux sociaux et culturels que la fonction publique doit prendre en compte pour rendre la musique accessible au plus grand nombre, elle prend la direction de l’école de musique de Carrières-sous-Poissy depuis septembre 2010, où elle enseigne le piano et la culture musicale.
C’est à Carrières-sous-Poissy qu’elle fait la rencontre d'Alain Colombatto avec lequel elle  crée un projet de série de conférences-concerts, les « Rencontres avec », qui expliquent au public comment l’interprète parvient à transmettre la pensée du compositeur et ses propres ressentis.

Delphine Grivel met également ses compétences au service d’associations qui permettent de diffuser l’œuvre de musiciens méconnus (Association des Amis de Maurice Emmanuel). Depuis 2010, elle est secrétaire de l’Association Blanche Selva. Elle aide également à une meilleure connaissance de l’œuvre d’Antoine Tisné auprès des musiciens et spécialistes (Journées d’études à la Sorbonne et au Centre de Musique Contemporaine de Paris) et du public, en collaboration avec Christel Rayneau, flûtiste du Quatuor Hélios.